Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/406

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

396 APPENDICE.

VII 1 .

CANTATE 2 .

RÉCITATIF.

Souvent du haut des deux Junon sur ses autels Venait dans les champs de la Grèce Recevoir l'encens des mortels. ... en ces jours solennels N'offrit à la déesse Que des vœux criminels

Qu'alluma dans son cœur une aveugle tendresse.

Il la vit s'envoler au milieu des éclairs ;

Désespéré, confus, accahlé de tristesse, Il se crut seul dans l'univers ;

Il souhaita cent fois que Junon fût mortelle ; Ses yeux la suivaient dans les airs,

El son cœur loin de lui s'envolait après ello.

AIR.

Du destin la loi fatale Mit un immense intervalle

��1. Pièces inédites de Voltaire, 1820.

'1. Cette production de la jeunesse de M. de Voltaire était, comme les précé- dentes, restée jusqu'aujourd'hui inconnue au public. La copie qui en existe semble avoir été faite à la hâte, et laisse apercevoir quelques vides. Rien d'ail- leurs n'y fait connaître le temps et le lieu où cette cantate fut composée, ni à quelle occasion. On présume que c'est une allégorie relative à la passion de l'au- teur pour quelque princesse ou grande dame, plutôt qu'une simple fiction poé-^ tique. Si on ne voulait que déguiser des noms de personnages prais on supposés, pourquoi, au quatrième vers, aurait-on mis des points au lieu d'un nom fictif quelconque? ou pourquoi, s'il n'y a pas d'allusion, le poëte ne se fût-il pas borné à rajeunir dans un tableau neuf l'aventure d'Ixion? Kilo se retrouve à peu près ici, mais avec un dénoùment moins tragique, car on n'y voit point attaché à sa roue cet Ixion,

Qui toujours circulant, se suit et fuit toujours '.

\u surplus cette cantate, sans nulle indication particulière, est ici telle qu'on l'a trouvée dans les manuscrits. (Xote du premier éditeur.)

Volvitur irion cl se sequiturque fugitque.

(Ovro., Met., lib. IV, v. 460.)

�� �