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SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE. 5ff3

En France, les rois de la première race donnaient tous les bénéfices.

La femme de saint Louis fit promettre à un chevalier français de la tuer au cas qu'elle tombal au pouvoir des Sarrasins. « J'y avais déjà pensé, madame », répondit le chevalier.

Aux derniers États de 16U, le cardinal du Perron eut l'inso- lence de dire à la chambre du tiers état, de la part du clergé, qu'on excommunierait ceux qui oseraient soutenir que le pape ne peut pas déposer le roi.

Louis le Jeune fut obligé de se faire couper la barbe, sur les remontrances de Pierre Lombard, évêque de Paris.

Depuis Louis le Jeune jusqu'à François I", tout menton fran- çais fut rasé. On voit encore une lettre de François second au chapitre de Reims pour le prier de recevoir un an hevêque barbu, parce qu'il allait dans un pays où la barbe était de mode.

Tout a changé en France : gouvernement, langue, habits, manière de combattre.

Au procès du duc d'Alençon, les présidents eurent la pré- séance : c'est le premier exemple.

Xolre roi Jean accorda une charte pareille à celle que Jean sans Terre donna ; mais les Français ne sont pas faits pour la liberté: ils en abuseraient.

L'ordre du tiers état commence sous Philippe le Bel.

Règlement des états sous Charles VI.

Sous Charles IX, règlement pour les habits, lois somptuaircs, preuve de pauvreté.

On portait, sous Henri II, des braguettes d'un pied, au fond desquelles on mettait d'ordinaire une orange qu'on présentait aux dames. Alors les dames baisaient tout le monde à la bouche.

Pascal second demanda pardon à Louis le Débonnaire d'avoir accepté le pontificat sans sa permission; mais, peu de temps après, les papes voulurent être souverains des empereurs mêmes.

Jean, roi de France, fit couper la tète à Raoul, connétable, à l'hôtel de Xcsle, sans forme de procès.

Henri III, pour avoir fait tuer le duc de Guise sans lui cou- per la tête avec un peu de cérémonie, passa pour un assassin.

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