Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome34.djvu/256

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Vos lettres me font un plaisir infini ; mais je vous avoue que je leur préférerais de beaucoup la satisfaction de m’entretenir avec vous, et de vous assurer de vive voix de la plus parfaite estime avec laquelle je suis à jamais, monsieur, votre très-affectionné ami,

Fédéric

739. — À M. L’ABBÉ : MOUSSINOT[1].
13 (avril 1737).

Je reçois, mon cher abbé, votre lettre du 3 avril. Nos lettres se croisent toujours, mais il vaut mieux essuyer ce petit inconvénient que d’attendre longtemps une réponse. Continuons donc sur ce pied, ayant grand soin d’accuser la réception et les dates.

L’affaire des quarante-trois mille deux cents livres étant pleinement éclaircie, et cette somme ayant été placée par monsieur votre frère avant que vous eussiez pu en soustraire les six mille francs que vous vouliez employer à la vente de Mme de Verrue, il me paraît qu’il faut se détacher entièrement de cet inventaire : ce n’est pas la peine d’y mettre cent pistoles, et d’ailleurs nous aurons toujours besoin d’avoir au moins ces cent pistoles, ou un peu plus devant nous, pour les nécessités qui peuvent survenir.

Ne manquez pas, je vous prie, de m’accuser sans aucun délai la réception de ma lettre, et du paquet ci-joint pour la Hollande. J’attends de vos nouvelles, sur tous les articles de nos dernières.

Je vous embrasse.


740. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[2].
Ce 14 avril (1737).

Je reçois votre lettre du 6 avril, mon cher abbé. Je vous prie de faire attention que vos lettres sont d’ordinaire six ou sept jours à me parvenir.

Je crois que les miennes mettent le même temps. C’est à vous de confronter mes dates avec le jour de la réception.

J’enverrai chercher les deux ballots qui doivent être à Bar-sur-Aube.

  1. Édition Courtat.
  2. Ibid.