part de M. Vidal, vous direz que cette montre, estimée par lui vingt-neuf louis d’or, a été renvoyée, et lui sera rendue. Ainsi il faut rabattre six cent soixante-seize livres[1] sur le billet, plus environ deux ou trois cents livres que je lui fournis d’ailleurs, et il me sera redevable. Ainsi, point d’argent pour lui.
Si on pouvait vendre la montre et des diamants séparément, et qu’on pût en retirer six cent cinquante livres : de tout mon cœur ; en ce cas, je consens à cette petite perte ; sinon, renvoyez-la.
Par quelle route est donc passé le télescope, dont je n’entends point parler ?
Il y a beaucoup d’insolence à Demoulin de menacer de faire un mémoire, et cela seul demande qu’on le punisse. Il serait bon même que cela fût prouvé ; mais, comme M. d’Argental s’est interposé dans cette affaire, et que j’ai promis d’attendre le mois d’août, je dois faire pour M. d’Argental ce que je ne ferais pas pour Demoulin. Il faut donc surseoir les suites de la procédure jusqu’à la fin d’août, et les continuer ensuite s’il ne paye point. Je suis très-fâché que M. d’Argental s’intéresse pour ce misérable ; mais vous voyez bien, par la lettre de M. d’Argental, que ce n’était point lui qui vous avait écrit celle dont vous vous plaignîtes l’année passée.
Si le petit Lamare a encore l’impudence de venir menacer de la part de Demoulin, ou même s’il se présente pour vous parler, faites-lui passer la porte, en cas que vous ne vouliez pas vous servir de la fenêtre.
Le paquet pour la Suisse, par la poste, en cas qu’il ne faille pas affranchir.
Point d’argent à Prault que sur nouvel ordre.
Quelles nouvelles des Barassy, d’Auneuil, etc. ?
Je vous prie de me faire acheter six mains de papier citron, pour plafonner un cabinet qu’on veut vernir.
Voici la procuration. Faites presser, je vous prie, cette affaire, et mandez-moi le nom du fondé de procuration.
Je vous embrasse.
- ↑ Non : sixcent quatre-vingt-seize. (C.)