Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome35.djvu/488

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doit être au bureau de Paris : il ne contient, à la vérité, que mes ouvrages ; mais je serais fâché que le paquet fût perdu. Il y a une infinité de corrections, et peut-être quelque jour serez-vous bien aise de faire jouer mes pièces de la manière dont elles sont imprimées dans cette nouvelle édition. Je voudrais bien faire tenir un pareil paquet à M. Dufresne.

Je reçois, dans ce moment, une lettre de M. d’Argental. Il est tard, j’y répondrai demain ; je me mets toujours sous les ailes de mes anges.

J’adresse ce paquet à M. de Pont-de-Veyle.


1312. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON[1].
À Bruxelles, ce 6 juillet.

Il n’est pas juste, monsieur, que je laisse partir le digne envoyé de Marc-Aurèle[2] sans saisir cette occasion de dire encore combien je suis enchanté qu’il y ait un tel roi sur la terre, et sans le dire à vous, monsieur, qui étiez né pour être son premier ministre. Je crois que M. de Camas en aimera mieux la France, quand il vous aura vu. Vous savez si je lui porte envie. Vous êtes souvent l’objet de mes regrets, et vous le serez toujours de mon tendre et respectueux attachement.


1313. — À M. VAN DUREN.
Bruxelles, le 8 juillet.

Voilà qui va bien, monsieur ; hâtez-vous, mais que votre correcteur soit un peu plus attentif.

Je vois une énorme faute, page 10, en haut : On n’entendait et on ne voyait que des larmes.

Entendre des larmes ! cela est trop ridicule. Il doit y avoir dans le manuscrit : on n’entendait que des regrets, on ne voyait que des larmes.

Au reste, monsieur, ne perdez pas un instant, afin que l’ouvrage puisse être présenté dans un temps convenable à celui auquel on doit l’offrir. Ce ne sera pas la peine de mettre des armes sur la reliure ; de beau maroquin suffira ; un petit filet d’or n’y nuira pas.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. De Camas, ambassadeur de Frédéric II à la cour de France.