Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/503

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Comme je n’ai point reçu les premières feuilles que j’attendais de vous, j’ai lieu de croire que les libraires de Hollande ne m’en ont point imposé. S’il est vrai que vous ayez changé de dessein, ne manquez pas, s’il vous plaît, monsieur, de remettre à monsieur l’ambassadeur de France les trois volumes que je vous ai fait tenir. C’est un devoir dont je me flatte que vous ne vous dispenserez pas je suis d’ailleurs toujours prêt à vous donner des marques de mon affection, étant particulièrement à vous.

Voltaire.
gentilhomme ordinaire du roi.

1873. — À M. G.-C. WALTHER[1],
libraire du roi, à dresde.
Fontainebleau, 1747.

Je reçois votre lettre, monsieur, avec les preuves authentiques que les libraires hollandais m’en avaient imposé. Je concourrai de tout mon pouvoir au succès de votre entreprise, et je vous fournirai de quoi rendre votre édition supérieure à toutes les autres. Vous aurez incessamment les autres tomes, avec la préface historique qui doit être à la tête du premier. Je vous ferai tenir une planche gravée ; en un mot, je vous rendrai tous les services qui dépendront de moi, non-seulement dans cette occasion, mais dans toutes celles qui se présenteront à l’avenir, étant entièrement à vous de tout mon cœur.

P. S. Il faut que votre correcteur redouble de zèle et d’attention j’ai déjà aperçu des fautes dans ce que vous m’avez envoyé.


1874. — À M. DE CHAMPFLOUR, FILS,
à clermont en auvergne.
À Sceaux, ce 20 novembre[2].

Je vous fais mon compliment de tout mon cœur, monsieur. J’en dois un aussi à madame votre femme, car il me semble

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Cette lettre, publiée en 1825, avait été placée à l’année 1748. Puisqu’elle est datée de Sceaux, elle ne peut être de 1748 ; en novembre de cette année, Voltaire était à Lunéville. Voltaire était à Sceau en novembre 1747 ; la Prude y fut jouée le 15 décembre 1747.