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que M. de Marschall a déjà ce livre si commun, dans sa bibliothèque. Ainsi, en cas qu’on lui ait envoyé de Leipsick ces quatre volumes et qu’il les ait déjà chez lui, il pourrait les renvoyer à Leipsick. Je les lui rendrai dès qu’il le voudra. Mais si ces livres manquaient à sa bibliothèque, il fera bien de les garder. Il y a de très-bonnes choses. Le livre dont j’avais eu l’honneur de lui parler est Mémoires chronologiques et historiques pour le dernier siècle, in-12. Je l’ai trouvé ici chez M. Achard ; c’est un livre excellent.


2227. — À M. FORMEY.
À Potsdam, le 30 avril (si je ne me trompe).

Il me paraît, monsieur, qu’il y a dans l’ouvrage[1] que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer beaucoup d’images qui caractérisent un homme de génie, et des beautés qui décèlent un homme de goût. Peut-être faudrait-t-il encore un peu de travail pour rendre la pièce digne de son auteur, qui me paraît avoir bien du mérite. Les vers exigent une correction et une précision dont la difficulté m’effraye toujours.

M. Darget m’a dit que vous vous souvenez toujours de moi avec bonté ; pour moi, je me souviens de vous avec reconnaissance.

J’ai à vous un gros tome que je vous renverrai à la première occasion, et que je voudrais bien vous apporter moi-même. J’ai grande envie de me trouver entre vous et M. de Jariges[2] ; on apprend plus dans votre conversation que dans les livres. Je vous supplie d’assurer M. de Jariges des sentiments que je vous conserverai toujours pour lui.


Intérim vale ; tuus sum. V.

2228. — DE MADAME DENIS.
à m. berryer, lieutenant général de police.
Ce dimanche 2 mai 1751.

J’ai l’honneur de vous prier, monsieur, de vouloir bien ordonner que des papiers volés à M. de Voltaire par son valet de chambre, nommé Long-

  1. Il s’agissait d’une pièce de poësie de M. Mallet, qui allait à Copenhague pour succéder à La Beaumelle. (Note de Formey.)
  2. Le président de Jariges avait été, comme on l’a vu par la lettre 2196, un des juges du procès de Voltaire et de Hirschell.