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150 ORESTE,

Je suis ôpouso et mero ; ot jo veux à la fois,

Si j’en puis être digne, en remplir tous les droits.

(Elle sort.)

SCÈNE YI.

ELECTRE, IPHISE.

IPHISE.

Ail ! le dieu qui nous perd en sa rigueur persiste ; En défendant Oreste, elle ménage Égistlie. Les cris de la pitié, du sang, et des remords, S-erout contre un tyran d’inutiles efforts. Égisthe furieux, et brûlant de vengeance. Consomme ses forfaits pour sa propre défense ; Il condamne, il est maître ; il frappe, il faut périr.

KLECTUE,

Et j’ai pu le prier avant que de mourir !

Je descends dans la tombe avec cette infamie,

Avec le désespoir de m’être démentie !

J’ai supplié ce monstre, et j’ai liàté ses coups.

Tout ce qui dut servir s’est tourné contre nous.

Que font tous ces amis dont se vantait Pammène^

Ces peuples dont Égisthe a soulevé la baine ;

Ces dieux qui de mon frère armaient le bras vengeur,

Et qui lui défendaient de consoler sa sœur ;

Ces filles de la nuit, dont les mains infernales

Secouaient leurs flambeaux sous ces voûtes fatales ?

Quoi ! la nature entière, en ce jour de terreur.

Paraissait à ma voix s’armer en ma faveur ;

Et tout est pour Égisthe, et mon frère est sans vie ;

Et les dieux, les mortels, et l’enfer, m’ont trahie !

SCÈNE Vil.

ELECTRE, PYLADE, IPHISE, soldats.

ÉLECTUE.

En est-ce fait, Pylade ?

1. Mêmes conseils de Voltaire pour ce couplet que pour le couplet de l’acte IV, scène iv. (G. A.)