Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome5.djvu/174

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164 VARIANTES D’ORESTE.

D’où vient qu’il s’attendrit ? je l’entends qui soupire ; Les remords en ces lieux ont-ils donc quelque empire ? Qu’importent des remords à l’horreur où je suis ?

(EUo avance vers Orostc.) Le voilà seul… frappons. Meurs, traître…. je ne puis…

on ESTE.

Ciel ! Electre, est-ce vous, furieuse, tremblante ?

ELECTRE.

Ah ! je crois voir en vous un dieu qui m’épouvante. Assassin de mon frère, oui, j’ai voulu ta mort : J’ai fait, pour te frapper, un impuissant effort. Ce fer m’est échappé, tu braves ma colère, Je cède à ton génie, et je trahis mon frère.

ORESTE.

Ah ! loin de le trahir… Où me suis-je engagé ?

ELECTRE.

Sitôt que je vous vois, tout mon cœur est change Quoi ! c’est vous qui tantôt me remplissiez d’alarmes ?

ORESTE.

C’est moi qui de mon sang voudrais payer vos larmes.

ELECTRE.

Le nom d’Agameninon vient de vous échapper : Juste ciel ! à ce point ai-je pu me tromper ? Ah ! ne me trompez plus, parlez, il faut m’apprendre L’excès du crime affreux que j’allais entreprendre Par pitié, répondez, éclairez-moi, parlez,

ORESTE.

O sœur du tondre Oreste, évitez-moi, tremblez !

ELECTRE.

Pourquoi’

ORESTE.

Cessez… Je suis…. Gardez qu’on ne vous voie.

Page 149, premier vers :

ÉGISTHE.

Eh bien ! est-il puni ?

DIMAS.

Paraissez ; c’est à vous, seigneur, d’t’tre obéi. Oreste s’est nommé dès qu’il a vu Pammène.

Page lo3, vers 8 :

PAMMÈNE.

Elle oppose à son fils une main trop hardie. Pour ce grand criminel qui touche à son trépas Elle demande grâce, et ne l’obtiendra pas. On dit que dans ce trouble on voit les Euménides, Sourdes à la prière et de meurtres avides. Ministres des arrêts prononcés par le sort. Marcher autour d’Oreste, en appelant la mort.

IPHISE.

Jour terrible et sanglant !…

H