212 iAi ÏHIUiMVlRAT.
l’OMPKE.
Et tu sers un tyran !
AU FI DE,
Je l’abjure, et j’espère N’être pas inutile, en ce séjour atlVeux, Au fils, au (ligne fils d’un héros malheureux. Seigneur, je viens à vous de la part de Fulvie.
POMPÉE.
Est-ce un piège nouveau que tend la tyrannie ? À son barbare époux viens-tu pour me livrer ?
AUFIDE.
Du péril le plus grand je viens pour vous tirer,
POMPÉE.
L’humanité, grands dieux, est-elle ici connue ?
AUFIDE,
Sur ce billet, au moins, daignez jeter la vue.
(II lui donne des tablettes.) POMPÉE.
Julie ! ô ciel ! Julie ! Est-il bien vrai ?
AUFIDE.
Lisez,
POMPÉE,
fortune ! ô mes yeux, êtes-vous abusés ? Retour inattendu de mes destins prospères ! Je mouille de mes pleurs ces divins caractères,
(II lit.) « Le sort paraît changer, et Fulvie est pour nous ; Écoutez ce Romain ; conservez mon époux, » Qui que tu sois, pardonne ; à toi je uie confie ; Je te crois généreux sur la foi de Julie, Quoi ! Fulvie a pris soin de son sort et du mien ! Qui Ty peut engager ? quel intérêt ?
AUFIDE,
Le sien, D’Antoine abandonnée avec ignominie, Elle est des trois tyrans la plus grande ennemie. Elle ne borne pas sa haine et ses desseins A dérober vos jours au fer des assassins ; 11 n’est point de péril que son courroux ne brave : Elle veut vous venger,
POMPÉE,
Oui, vengeons-nous d’Octave.