Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/228

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âl8 LE TRIUMVIRAT.

No lui resseml)lCz i)Oiiit par son inimitié.

Mais enfin près do inoi qui vous a pu conduire ?

JL lu :. La colore dos dieux obstinés à nie nuire.

OCTAVE.

Ces dieux se calmeront. Ma sévère é(iuilé

A vengé le héros qui m’avait adopté.

Il n’appartient qu’à moi (Flionoror dans Julie

Le sang-, l’auguste sang dont vous êtes sortie.

Je dois compte de vous à Rome, aux demi-dieux

Que le monde à genoux révère en vos aïeux.

JULIE.

Vous !

OCTAVE.

Un fils de César ne doit jamais permettre Qu’en d’étrangères mains on ose vous remettre.

Jl LIE.

Aous son fils !… ô héros ! ô généreux vainqueur !

Quel fils as-tu choisi ? Quel est ton successeur ?

César vous a laissé son pouvoir en partage ;

Sa magnanimité n’est pas votre héritage :

S’il versa quelquefois le sang du citoyen.

Ce fut dans les combats, en répandant le sien ;

C’est par d’autres exploits que vous briguez l’empire.

Il savait pardonner, et vous savez proscrire :

Prodigue do bienfaits, et vous d’assassinats,

A ous n’êtes point son fils, je ne vous connais pas.

OCTAVE.

Jl vous parle par moi, Julie ; il vous pardonne Les noms injurieux que votre erreur me donne. Ne me reprochez plus ces arrêts rigoureux Qu’arrache à ma justice un devoir malheureux. La paix va succéder aux jours de la vengeance.

JULIE.

Quoi ! vous me donneriez un rayon d’espérance !

OCTAVE.

Vous pouvez tout.

JULIE.

Qui ? moi ?

OCTAVE.

Vous devez présumer Quel est le seul moyen qui peut me désarmer,