ACTE QUATRIÈME.
SCÈNE I.
FULVIE, ALBLXE.
ALBINE.
Quand sous vos pavillons, de sa crainte occupée, Invoquant en secret l’ombre du grand Pompée, Les sanglots à la bouche et la mort dans les yeux, Julie appelle en vain les enfers et les dieux. Vous la laissez, Fulvie, à sa douleur mortelle.
FLLVIE.
Quelle se plaigne aux dieux, je vais agir pour elle. J’attends ici Pompée.
ALBIXE.
Eh ! ne pouviez-vous pas De cette île avec eux précipiter vos pas ?
FLLVIE.
Non, de nos ennemis la fureur attentive Couvre de meurtriers et Tune et l’autre rive : P.ien ne peut nous tirer de ce gouffre d’horreur, J’y reste encore un jour, et c’est pour leur malheur.
ALBINE.
Qu’espérez-vous d’un jour ?
FLLVIE.
La mort ; mais la vengeance.
ALBINE.
Eh : peut-on se venger de la toute-puissance ?
FLLVIE.
Oui, quand on ne craint rien.
ALBINE,
Dans nos vaines douleurs, ’un sexe infortuné les armes sont les pleurs.