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ACTIÎ m, SCÈM- : H. 303

L’amour au monde entier la rendrait respecta l)lC.

OBKIDE.

Ali ! que n’eus-tu i)lus tôt ces nobles sentiments, Athamare !

\THAMAIii :.

Obéide ! il en est encor temps. De moi, de mes Ktals, auguste souveraine, Viens eml)ellir cette âme esclave de la tienne, Viens régner.

OBÉIDE.

Puisses-tu, loin de mes tristes yeux, Voir ton règne bonoré de la faveur des dieux !

ATHAMARE.

Je n’en veux point sans toi.

OBÉIDE.

Ne vois plus que ta gloire.

ATHAMARE.

Elle était de t’aimer.

OBÉIDE.

Périsse la mémoire De mes malheurs passés, de tes cruels amours !

ATHAMARE.

Obéide à la haine a consacré ses jours !

OBÉIDE.

Mes jours étaient all’reux : ; si Thymen en dispose. Si tout finit pour moi, toi seul en es la cause ; Toi seul as préparé ma mort dans ces déserts.

ATHAMARE.

Je t’en viens arracher.

OBÉIDE.

Rien ne rompra mes fers ; Je me les suis donnés.

. ATHAMARE.

Tes mains n’ont point encore Formé l’indigne nœud dont un Scythe s’honore.

OBÉIDE.

J’ai fait serment au ciel.

ATHAMARE.

Il ne le reçoit pas. C’est pour l’anéantir qu’il a guidé mes pas.

OBÉIDE.

Ah !., c’est pour mon malheur…