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aiG LES SCYTHES.

SCÈNE V.

IIERMODAN, SOZAME, ATIIAMARE, lépée à la main, HIRCAN, SUITE.

ATHAMARE.

Aux armes î Aux armes, compagnons, suivez-moi, paraissez ! Où la trouver ?

HERMODAN, effrayé, en chancelant.

Barbare…

SOZAME,

Arrête.

ATHAMARE, à ses gardes.

Obéissez, De sa retraite indigne enlevez Obéide ; Courez, dis-je, volez ; que ma garde intrépide. Si quelque audacieux tentait de vains efforts, Se fasse un chemin prompt dans la foule des morts ; C’est toi qui l’as voulu, Sozame inexorable.

SOZAME.

J’ai fait ce que j’ai dû.

HERMODAN.

Va, ravisseur coupable. Infidèle Persan, mon cœur saura venger Le détestable auront dont tu viens nous charger. Dans ce dessein, Sozame, il nous quittait sans doute.

ATHAMARE.

Indatire ? ton fils ?

HERMODAN.

Oui, lui-même,

ATHAMARE.

Il m’en coûte D’affliger ta vieillesse et de percer ton cœur ; Ton fils eût mérité de servir ma valeur.

HERMODAN,

Que dis-tu ?

ATHAMARE, à ses soldats.

Qu’on épargne À ce malheureux père Le spectacle d’un fils mourant dans la poussière ; Fermez-lui ce passage.