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ACTE I, SCÈNE VIL 339

SCÈNE VII.

PLUSIEURS DOMESTIQUES en livrée, et d’autres gens entrent on foule ; GUILLOT, BABET, sont des premiers ; JULIE, MADAME AU- BONNE, dans le fond : elles arrivent plus lentement ; LA COMTESSE est sur le devant du tliéàtre avec LE MARQUIS et CHARLOï.

GUILLOT, accourant.

Le roi vient,

PLUSIEURS DOMESTIQUES.

C’est le roi.

GUILLOT.

C’est le roi, c’est le roi.

BABET.

C’est le roi ; je l’ai vu tout comme je vous voi ^ Il était encor loin ; mais qu’il a bonne mine !

GUILLOT.

Donne-t-il des soufflets ?

LA COMTESSE.

À peine j’imagine Qu’il arrive si tôt ; c’est ce soir qu’on l’attend : Mais sa bonté prévient ce bienheureux instant. Allons tous.

JULIE.

Je vous suis… je rougis ; ma toilette M’a trop longtemps tenue, et n’est pas encor faite. Est-ce bien déjà lui ?

GUILLOT,

Ne le voyez-vous pas Qui vers la basse-cour avance avec fracas ?

BABET.

Il est très-beau… C’est lui. Les filles du village Trottent toutes en foule, et sont sur son passage. J’y vais aussi, j’y vole.

LA COMTESSE.

Oh ! je n’entends plus rien.

1, Ce vers est répété dans la scène v de l’acte IIL