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ACTE TROISIÈME.

SCÈNE I.

L’INTENDANT, BABET, GUILLOT ; troupe dk gardi-s

CIIARLO 1, au milieu d’eux. CHARLOT,

J’aurais pu fuir, sans doute, et ne l’ai pas voulu. Je désire la mort, et j’y suis résolu.

l’intendant. La justice est ici. Madame la comtesse Sait la mort de son fils ; la douleur qui la presse Ne lui permettra pas de recevoir le roi. Quel malheur !

GUILLOT.

Il devait en user comme moi, Ne se point revancher, imiter ma sagesse ; Je l’avais averti.

CHAR LOT.

J’ai tort, je le confesse.

BABET.

Ou el crime a-t-il donc fait ? Ne vaut-il pas bien mieux Tuer quatre marquis qu’être tué par eux ?

GUILLOT.

Elle a toujours raison, c’est très-bien dit.

CHARLOT.

J’espère Qu’on souffrira du moins que je parle à ma mère. Voudrait-on me priver de ses derniers adieux ?

l’intendant.

Elle s’est évadée, elle est loin de ces lieux.

GUILLOT.

Quoi ! ta mère est complice ?