Scène III
Eh bien ! mon très cher, mon vertueux Gourville,
De tant d’iniquités allez-vous fuir l’asile ?
J’y suis très résolu.
Ce logis infecté
N’était point convenable à votre piété.
Sortez-en promptement… Mais que voulez-vous faire
De ces deux mille écus de monsieur votre père ?
Tout ce qu’il vous plaira ; vous en disposerez.
L’argent est inutile aux cœurs bien pénétrés
D’un vrai détachement des vanités du monde ;
Et votre indifférence en ce point est profonde :
Je veux bien m’en charger ; je les ferai valoir…
Pour les pauvres s’entend… Vous aurez le pouvoir
D’en répéter chez moi le tout ou bien partie,
Dès que vous en aurez la plus légère envie.
Ah ! Que vous m’obligez ! Je ne pourrai jamais
Vous payer dignement le prix de vos bienfaits.
Je puis avoir à vous d’autres sommes en caisse.
Eh ! eh !
L’on me l’a dit… Mon Dieu, je vous les laisse.
Vous voulez bien encore en être embarrassé ?
Je mettrai tout ensemble.
Oui, c’est fort bien pensé.
Or çà, votre dessein de chercher domicile
Est très juste et très bon ; mais il est inutile :