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LE MARQUIS.

Moi, mon cousin !

LE CHEVALIER.

Moi, mon cousin ! Oui, vous.

LE MARQUIS.

Moi, mon cousin ! Oui, vous. L’extravagance !

LE CHEVALIER.

Vous le serez ; j’en ris déjà d’avance.
Gageons, vous dis-je, une discrétion.

LE MARQUIS.

Soit.

LE CHEVALIER.

Soit.Vous perdrez.

LE MARQUIS.

Soit. Vous perdrez.Soyez bien sûr que non.


Scène III.



LE BAILLIF, les précédents (moins le Marquis et le chevalier[1]).


MATHURIN.

Que disent-ils ?

LE BAILLIF.

Que disent-ils ? Ils disent que sur l’heure
Chacun s’en aille, et qu’Acanthe demeure.

MATHURIN.

Moi, que je sorte !

LE BAILLIF.

Moi, que je sorte ! Oui, sans doute.

COLETTE.

Moi, que je sorte ! Oui, sans doute.Oui, fripon.
Oh ! nous aimons la loi, nous.

MATHURIN, au baillif.

Oh ! nous aimons la loi, nous. Mais doit-on ?…

BERTHE.

Eh quoi, benêt, te voilà bien à plaindre !

DIGNANT.

Allez, d’Acanthe on n’aura rien à craindre ;

  1. J’ai ajoute ici ce qui est entre paronthèses. (B.)