Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/148

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13S Li : S I>K LOPIDES.

Kt la moitiô d’un trôno, ot vous-même avec lui…

De Mycèue el (TÉrope il est eufin le maître.

Dans sa postérité je le verrai renaître…

Jl faut l)ien me soumettre à la lalalilé

Qui confirme ma perte et sa félicité.

Je ne puis m’opposer au nœud qui vous enchaîne,

Je ne puis lui ravir Krope ni Mycène.

Aux ordres du destin je sais me conformer…

Mon cœur n’était pas fait pour la honte d’aimer…

Ne vous figurez pas qu’une vaine tendresse

Deux fois pour une femme ensanglante la Grèce.

Je reconnais son fils pour son seul héritier…

Satisfait de vous perdre et de vous oublier,

Je veux à mon rival vous rendre ici moi-même…

^ous tremblez.

ÉROPE.

Ah ! seigneur, ce changement extrême. Ce passage inouï du courroux aux bontés. Ont saisi mes esprits que vous épouvantez.

ATRÉE.

Ne vous alarmez point ; le ciel parle, et je cède. Que pourrais-je opposer à des maux sans remède ? Après tout, c’est mon frère… et son front couronné À la fille des rois peut être destiné… Vous auriez dû plus tôt m’apprendre sa victoire. Et de vous pardonner me préparer la gloire… Cet enfant de Thyeste est sans doute en ces lieux ?

ÉROPE.

Mon fils… est loin de moi… sous la garde des dieux.

ATRÉE.

Quelque lieu qui l’enferme, il sera sous la mienne.

ÉROPE.

Sa mère doit, seigneur, le conduire à Mycène.

ATRÉE.

À ses parents, à vous, les chemins sont ouverts ; Je ne regrette rien de tout ce que je perds ; La paix avec mon frère en est plus assurée. Allez…

ÉROPE, en partant.

Dieux ! s’il est vrai… mais dois-je croire Atrée ?