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ACTE III, SCÈNE IV. 289

MONCADE.

In chevalier IVançais on ces murs le devance, Kt pour son général il demande audience…

DON l’KDRE.

Cette oiïre me surprend, je ne puis le celer :

Quoi ! lorsqu’il faut combattre un Français veut parler ?

MONCADE.

H est ambassadeur et général d’armée.

DON PÈDRE.

si j’en crois tous les bruits dont l’Espagne est semée, il est plus fier qu’habite ; et, dans cet entretien, L’orgueil de ce Breton pourrait choquer le mien. Je connais sa valeur, et j’en prends peu d’alarmes : En Castille avec lui j’ai mesuré mes armes ; Il doit s’en souvenir ; mais, puisqu’il veut me voir, Je suis prêt en tout temps à le bien recevoir. Soit au palais des rois, soit aux champs de la gloire.

(A Léonore.)

Enfin, je vais chercher la mort ou la victoire : Mais, avant le combat, hàtez-vous d’accepter Le bandeau qu’après moi votre front doit porter. Je pouvais, j’aurais dû, dans cette auguste fête, De mon lâche ennemi vous présenter la tête ; Sur son corps tout sanglant recevoir votre main ; Mais je ne serai pas ce don Pèdre inhumain, Dont on croit pour jamais flétrir la renommée : Et, du pied de l’autel, je vole à mon armée Montrer aux nations que j’ai su mériter Ce trône et cette main qu’on m’ose disputer.

FIN DU TROISIÈME ACTE.

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