Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/388

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Daignerait... juste dieu ! Quel spectacle effroyable !
Irène, chère Irène !

léonce

Ô ma fille ! Ô fureur !

alexis

,

se jetant aux genoux d'Irène.

Quel démon t'inspirait ?

irène

,

à Alexis, à Léonce.

Mon amour, votre honneur.
J'adorais Alexis, et je m'en suis punie.

Alexis veut se tuer ; Memnon l'arrête

léonce

Ah ! Mon zèle funeste eut trop de barbarie.

irène

,

lui tendant les mains.

Souvenez-vous de moi... plaignez tous deux mon sort...
Ciel ! Prends soin d'alexis, et pardonne ma mort.

alexis

,

à genoux d'un côté.

Irène ! Irène ! Ah, dieu !

léonce

,

à genoux de l'autre côté.

Déplorable victime !

irène

Pardonne, Dieu clément ! Ma mort est-elle un crime[1] ?

  1. Irène prononce ce vers pour se faire pardonner son suicide condamnable aux yeux des catholiques. « Son dernier mot étant un acte de contrition, écrivait Voltaire, il est clair qu’elle est sauvée. » (G. A.)