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380 VARIANTES D’IRENE.

Pcut-ôtre j’en dis trop ; mais enfin ce retour Suivra de peu d’instants la naissance du jour. Les moments me sont chers, pardonnez à mou zèle, Et souffrez que je vole où mon devoir m’appelle.

SCÈNE III. IRÈNE, ZOÉ.

I R fc \ E.

Que tout ce qu’il m’a dit vient encor m’agitor !

Pour moi dans ce moment tout est à redouter.

Mcmnon s’explique assez : ah ! que vient-il m’apprendre ?

Quoi ! César alarme refuse de m’entendre !

Alexis en ces lieux va paraître aujourd’hui,

Et je vois que Memnon est d’accord avec lui.

Les états convoqués dans Byzancc incertaine.

Fatiguant dès longtemps la grandeur souveraine.

Troublent l’empire entier par leurs divisions :

Tout ce peuple s’enflamme au feu des factions ;

Et moi, dans mes devoirs à jamais renfermée,

Sourde aux bruyants éclats d’une ville alarmée,

À mon époux soumise, et cachant ma douleur,

Parmi tant de dangers je ne crains que mon cœur !

Peut-être il me prépare un avenir terrible, etc.

Page 343, vers 15 :

Et suis-je un criminel à ses yeux offensés ? Allez, je le serai plus que vous ne pensez. J’ai trop été sujet.

IRÈNE.

Je suis réduite à l’être. Seigneur, souvenez-vous que César est mon maître.

ALEXIS.

Non, pour un tel honneur César n’était point né : Il m’arracha le bien qui m’était destiné. Il n’en était pas digne… etc.

Page 344, vers lo. — Un inanuscril dont j’ai parlé dans mon Avertissement portait :

Ces effroyables tours… etc. (B.)

Page 348, vers 14 :

Vous régnez aujourd’hui, seigneur, si vous l’osez.

ALEXIS.

Moi ! si je l’oserai ? j’y vole en assurance :

Je mets aux pieds d’Irène et mon cœur et Byzance.

J’ai de l’ambition, et je hais l’empereur…

Mais de ces passions qui dévorent mon cœur