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462 JULES CÉSAR.

SCÈNE II.

CASSIUS, CASCA, DÉCIUS, CINNA, MÉTELLUS,

TREBONIUS, enveloppés dans leurs manteaux- TRÉBONIUS, en se découvrant.

\ous venons hardiment troubler votre repos. Bonjour, Brutus ; parlez, sommes-nous importuns ?

BRUTUS.

Non, le sommeil me fuit ; non, vous ne pouvez l’être.

(À part, à Cassius.)

Ceux que vous amenez sont-ils connus de moi ?

CASSIUS.

Tous le sont ; chacun d’eux vous aime et vous honore. Puissiez-vous seulement, en vous rendant justice, Vous estimer, Brutus, autant qu’ils vous estiment ! Voici Trébonius.

BRUTL’S.

Qu’il soit le bienvenu.

CASSIUS.

Celui qui l’accompagne est Décius Brutus.

BRUTUS.

Très-bienvenu de même.

CASSIUS.

Et cet autre est Casca. Celui-là, c’est Cimber, et celui-ci, Cinna.

BRUTUS.

Tous les très-bienvenus., . Quels projets importants Les mènent dans ces lieux entre vous et la nuit ?

CASSIUS.

Puis-je vous dire un mot ?

(Il lui parle à l’oreille, et pendant ce temps-là les conjurés se retirent un peu.) DÉCIUS.

L’orient est ici ; le soleil va paraître.

CASCA.

Non.

DÉCIUS.

Pardonnez, monsieur ; déjà quelques rayons. Messagers de l’aurore, ont blanchi les nuages.