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ACTE III, SCÈNE II. 483

Trempons-y nos poignards, et marchons à la place : Là, brandissant en l’air ces glaives sur nos têtes. Crions à haute voix : « Paix ! liberté ! IVanchise ! »

CASSIUS.

Baissons-nous, lavons-nous dans le sang de César,

(Ils trempent tous leurs épées dans lo sang du mort.)

Cette superbe scène un jour sera jouée

Dans de nouveaux États en accents inconnus,

BRUTUS.

Que de fois on verra César sur les théâtres,

César mort et sanglant aux pieds du grand Pompée,

Ce César si fameux, plus vil que la poussière !

CASSILS.

Oui, lorsque Ion jouera cette pièce terrible. Chacun nous nommera vengeurs de la patrie.

nous ne voulons point qu’on ensanglante le théâtre, si ce n’est dans les occasions extraordinaires, dans lesquelles on sauve tant qu’on peut cette atrocité dégoûtante. {Noie de Voltaire.)

FIN DE JULES CESAR.