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552 MADEiMOISELLE DE LA COCHONNIÈRE.

Coclionnière ! Allez ! vous êtes indigno d’ôlre riche si vous manquez l’occasion de l’être. (U passe à gaurhe.)

I.E CHEVALIER *.

Vous avez raison, mais je sous là quelque chose qui me répugne. Étrange chose que le cœur humain ! je n’avais point de scrupule tout à l’heure de me baltre contre mon frère, et j’en ai de le tromper.

M A K A U D I N.

C’est (jue vous étiez en colère quand \ous vouliez vous battre, et que vous êtes plus bravo qu’habite.

PASQUIN.

Allez, allez, monsieur, laissez-vous conduire par 31. Maraudin ; il en sait plus que vous. Mettez votre conscience entre ses mains, j’en réponds sur la mienne.

LE CHEVALIER.

Eh ! mais, cependant…

MARAUDIN.

Allons, ètes-vous fou ?

PASQUIN.

Allons, mon cher maître, courage ! Il n’y a pas grand mal au fond.

MARAUDIN.

Cinq cent mille francs !

PASQUIN.

Et M"* de la Cochonnière !

LE CHEVALIER, passent il l’extrême droite.

C’est peut-être un monstre.

PASQUIN, remontant vers le fond.

Adieu, monsieur !

LE CHEVALIER, allante Pasquin.

OÙ vas-tu ?

PASQUIN.

Je vais me jeter à l’eau, car je vois bien qu’il n’y a plus rien à espérer d’un homme qui n’épouserait pas les yeux fermés pour cinq cent mille francs.

MARAUDIN.

Mais M"" de la Cochonnière est fraîche et jolie. (à lui présente un biUet à signer.)

LE CHEVALIER.

Eh bien, Pas(|uin, ne te jette pas encore à l’eau aujourd’hui, (u va vers

la table, signe le billet de Maraudin, et sort vivement en lui prenant le bras. Pasquin les suit.) i. Maraudin, le chevalier, Pasquin.

FIN DU PREMIEPi ACTE.