ACTE DEUXIÈME.
LA SCfcNB EST À LA PORTE DU CHATEAU DE LA C C H N N I K R E.
(L’extérieur du château est à droite, au premier plan. — Au premier étage, deux grandes fenêtres ouvrant sur un balcon. — Au second étage, deux lucarnes. — À gauche et au fond, de grands arbres.)
SCÈNE I. MARAUDIN, COLIN.
MARAUDIN, venant du fond à gauche.
Ce vieux fou de baron s’enferme dans son château, et fait faire la garde comme si l’univers voulait lui enlever M^’* Thérèse de la Cochonnière, ou comme si les ennemis étaient aux portes. Holà ! quelqu’un, messieurs I holà ?
COLIN, paraissant à une lucarne du grenier.
Qui va là ?
MARAUDIN.
Vive le roi et monsieur le baron ! On vient pour marier M"* Thérèse.
COLIN.
Je vais dire ça à monseigneur, (n ferme vivemont la lucame.)
MARAUDIN.
Est-il possible qu’il y ait encore en France un rustre comme le seigneur de cette gentilhommière ? Voilà deux beaux contrastes que M. de Boursoulle et lui.
SCÈNE II.
LE BARON DE LA COCHONNIÈRE, en bume, précédé de deux domestiques qui croisent leur hallebarde à la vue de Maraud in ; MARAUDIN.
LE BARON *.
Ah ! c’est vous, mon brave monsieur de Maraudin ? Pardon ; mais il faut être un peu sur ses gardes quand on a une jeune fille dans son château. Il y a tant de gens dans le monde (jui enlèvent les filles ! On ne voit que cela dans les romans.
1. Maraudin, le baron.