Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/84

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ACTE QUATRIÈME.

��SCENE I.

LÉLIE, ROMAINS.

LELIE, ;'i un centurion.

Allez, observez tout; les plus légers soupçons Dans (le pareils moments sont tle fortes raisons, Soplionisbe en ces lieux peut faire des perfides ; Scipion dans la ville enferme les Numides.

(A un autre.)

C'est à vous de garder le palais et la tour, Tandis que, n'écoutant qu'un imprudent amour, Massinisse, occupé du vain nœud qui l'engage, D'un moment précieux nous laisse l'avantage.

(A tous.)

Vous avez désarmé sans peine et sans effort

Le peu de ses soldats répandus dans ce fort.

Et déjà, trop puni par sa propre faiblesse.

Il ne sait pas encor le péril qui le presse.

Au moindre mouvement qu'on vienne m'avertir;

Quaucun ne puisse entrer, qu'aucun n'ose sortir :

Surtout de vos soldats contenez la licence ;

Respectez ce palais ; que nulle violence

Ne souille sous mes yeux Fbonneur du nom romain.

Le sort de Massinisse est tout en notre main.

On craignait que ce prince, aveugle en sa colère,

N'eût tramé contre nous un complot téméraire;

Mais, de son amitié gardant le souvenir,

Scipion le prévient sans vouloir le punir.

Soyez prêts, c'est assez ; cette àme impétueuse

Verra de ses desseins la suite infructueuse.

Et dans quelques moments tout doit être éclairci...

Vous, gardez cette porte; et vous, veillez ici.

(Les licteurs restent un peu cachés dans le fond.)

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