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492 VARIANTES DU CHANT VII.

Dieu ne les punit point d'avoir forme les yeux

' Aux clartés que lui-même il plaça si loin d'eux ;

11 ne les juge point tel qu'un injuste maître

Sur les clirétiennes lois qu'ils n'ont point pu connaître.

Sur le zèle insensé de leurs saintes fureurs,

Mais sur la simple loi qui parle à tous les cœurs.

La Nature sa fille, et des humains la mère,

Nous inspire en naissant, nous conduit, nous éclaire ;

De l'instinct des vertus elle aime à les remplir.

Et dans leurs premiers ans leur enseigne à rougir;

Mais, pure en notre enfance et par l'àgo altérée,

Elle pleure ses fils, dont elle est ignorée;

Elle pleure, et ses cris que nous n'entendons pas

S'élèvent contre nous dans les jours du trépas.

Ces vers furent, en '1730, remplacés par les dix premiers de ceux qu'on lit aujourd'hui. Mais ils furent mis en variante dans l'éditiou de 1730, avec cette note :

« Beaucoup de curieux regrettaient ce morceau. Mais il faut avouer que celui que l'auteur y a substitué est infiniment plus raisonnable dans un poëme fondé sur la religion catholique. (B.)

Vers 115. — Tel est le texte des éditions de 1730 à 'I77o. Les éditeurs de Kehl ont mis :

Au pied du trône même.

Vers 143. — Dans l'édition de la Ligue, de 1723, on lisait :

En sont toujours ouverts : L'un et l'autre à ces mots descendent aux enfers. D'abord de tous côtés s'offrent sur leur passage Le Désespoir, la Mort, la Fureur, le Carnage, Et ces vices affreux, suivis par les douleurs, Formées dans les enfers, ou plutôt dans nos cœurs : L'Orgueil au front d'airain, la lâche Perfidie, Qui d'abord en rampant se cache et s'humilie, Puis tout à coup, levant un homicide bras, Fait siffler ses serpents et porte le trépas ; L'Avarice au teint pâle, et la Haine, et l'Envie, Le Mensonge, et surtout sa sœur l'Hypocrisie, Qui les regards baissés, l'encensoir à la main, Distille en soupirant sa rage et son venin; Le faux Zèle étalant, etc.

Vers 163. — Édition de 1723 :

Quel mortel, disaient-ils, par Dieu même conduit, Vient effrayer l'enfer et l'éternelle nuit?

Vers 170. — Après ce vers, on lit, dans l'édition de 1723, ces quatre vers qui ne sont plus dans l'édition de 1728 :

Voyez de ces serpents tout son corps entouré,

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