Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/238

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« Sancy, dans cette négociation, dépensa une partie de ses biens; il mit en gage ses pierreries, et entre autres ce fameux diamant, nommé le Sancy, qui est à présent à la couronne.

« Ce diamant, qui passait pour le plus beau de l’Europe, avait d’abord appartenu au malheureux [roi de Portugal, don Antoine, chassé de son pays par Philippe II : don Antoine s’était réfugié en France, n’ayant pour tout bien qu’une selle garnie de pierreries, et un petit coffre dans lequel il y avait quelques diamants. Celui dont il est question est un diamant assez large, qu’il mettait à son chapeau, et qu’il aimait beaucoup. Ce fut celui dont il se défit le dernier; il le mit en gage entre les mains de Sancy, qui lui prêta quarante mille francs sur cet effet. Le roi n’étant point en état de rendre cette somme, le diamant demeura à Sancy, qui fut honteux d’avoir pour une somme si modique une pièce d’un si grand prix. Il envoya dix raille écus au roi don Antoine, et eût pu même en donner davantage.

« Sancy, étant surintendant des finances sous Henri IV, fut disgracié, au rapport de M. de Thou, parce qu’il avait dit à la duchesse de Beaufort que ses enfants ne seraient jamais que des fils de p 11 y a plus d’apparence que le roi lui ôta les finances, parce qu’il s’accommodait beaucoup mieux de Rosny. Sancy même ne fut point disgracié, puisque le roi, en 1604, le nomma chevalier de l’ordre.

« Il s’était fait catholique quelque temps avant Henri IV, disant qu’il fallait être de la religion de son prince. C’est sur cela que d’Aubigné, qui ne l’aimait pas, composa l’ingénieuse et mordante satire intitulée la Confession catholique de Sanci, » imprimée avec le Journal de Henri JII.

— Les sept derniers mots, non compris dans les guillemets, furent ajoutés par Lenglet-Dufresnoy lorsqu’on 1741 il recueillit les variantes. (B.)

Vers lia. — Les éditions de 1728 à 1742 portent : L’amant de votre reine.

Vers 127. — Édition de 1723 :

Il s’empresse, il s’agite

Vers 145. — Édition de 1723 :

Enfin le grand Henri dans la plaine s’élance, Et, s’adressant aux siens qu’animait sa présence.

Vers 1o9. — Édition de 1723 :

Soudain les flots émus des deux profondes mers.

Vers 163. — Édition de 1723 :

Le salpêtre, enfermé dans des globes d’airain,
Part, s’échauffe, s’embrase, et s’écarte soudain :
La mort qu’ils renfermaient en sort avec furie.
O coupables mortels! ô funeste industrie!