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STANCES. 523

Un mortel que Pallas couvre de son égide Ne craint point les dieux ennemis.

philosophe-roi, que ma carrière est l)elle! J'irai de Sans-Souci, par des chemins de fleurs. Aux champs élysiens parler à Marc-Aurèle Du plus grand de ses successeurs,

A Salluste jaloux je lirai votre histoire; A Lycurgue, vos lois ; à Virgile, vos vers ; J'étonnerai les morts, ils ne pourront me croire : Nul d'eux n'a rassemblé tant de talents divers.

Mais, lorsque j'aurai vu les omhres immortelles, N'allez pas, après moi, confirmer mes récits. Vivez, rendez heureux ceux qui vous sont soumis, Et n'allez que fort tard auprès de vos modèles.

��XVII.

f AU MÈMEi.

(4 75'])

��Par le cerveau le souverain des dieux, Selon ma Bible, accoucha d'une fille : Vos six jumeaux me sont plus précieux; J'adorerai cette auguste famille.

On vous connaît à leur force, à leurs traits, A leurs beautés, à leur noble harmonie ; Les élever, cultiver leur génie, Qui le pourra? celui qui les a faits.

1. Ces stances furent faites en réponse à un petit billet par lequel le roi (le Prusse annonçait être accouché de six jumeaux, c'est-à-dire de l'Art de la guerre, poëme en six chants. (B.)

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