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94 VARIANTES DU CHANT IV.

Le soir venu, Conculix étant fommo, Un farfadet, de la part de madame. S'en vint prier monseigneur le bâtard A manger, caille, oie, et bœuf au gros lard; 'Dans l'entresol, tandis qu'en compagnie 'Jeanne soupait avec cérémonie.

  • Le beau Dunois tout parfumé descend;

Chez Conculix un souper fin l'attend. •Madame avait prodigué la parure... (K.)

Vers 387. — Édition de 'I7b6 :

Lors Conculix, qui le crut impuissant.

Chassa du lit le guerrier languissant,

Et prononça la sentence fatale,

Criant aux siens : « Sergents, qu'on me l'empale.

Le beau Dunois vit faire incontinent

  • Tous les apprêts de ce grand châtiment.

Ce fier guerrier, l'honneur de sa patrie, S'en va périr au printemps de sa vie. Dedans la cour il est conduit tout nu, 'Pour être assis sur un bâton pointu.

  • Déjà du jour la belle avant-courrièp'... (K.)

Vers 403. — Édition de 1756 :

• Et lui fourrant au sein

Les doigts velus d'une gluante main,

Il a déjà riiéroïne empestée

D'un gros baiser de sa bouche infectée.

  • Plus il s'agite, et plus il devient laid.
  • Jeanne, qu'anime une chrétienne rage,

D'un bras nerveux lui décharge un soufflet,

  • A poing fermé, sur son vilain visage.

Le magot tombe, et roule en bas du lit.

Les yeux se poche, et le nez se meurtrit.

Il crie, il hurle. Une troupe profane

Vient à son aide; on vous empoigne Jeanne: .

On va punir sa fière cruauté

Par l'instrument chez les Turcs usité.

  • De sa chemise aussitôt dépouillée... (K.)

Vers 472. — Manuscrit:

•Leur nudité, leur beauté, leur jeunesse. Dans leur pitié mêlait trop de tendresse. Leur feu secret, far un destin nouveau,

  • iNe s'échappait qu'au bord de leur tombeau;

Même en Dunois l'aiguillon de la chair. Pour Conculix .si longtemps indocile, Et qu'on eût cru de la plus molle argile. En ce moment semblait forgé de fer.

Le négromant, piqué d'un tel outrage, En redoubla son dépit et sa rage;

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