Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SOUVENIRS

gagnerez demain 75,000 liv. à la loterie, et terminons notre tournée par une promenade sur le quai de l’Ecole. Passons ces cafés, ces restaurateurs, quelque engageantes que soient les inscriptions qui se lisent en gros caractères sur les portes vitrées et les fenêtres : Déjeuners chauds et froids, à la fourchette ; rhum, rack, punch, fromages glacés, café à la créme, chocolat, etc., rien de tout cela ne nous tente : prenons ce chemin-là et remontons le cours de la Seine. Voyez à gauche ces belles maisons, où une boutique touche l’autre, où les marchandises de toutes les parties du monde sont exposées avec profusion. Quel bizarre assemblage ! des hommes bien et mal vêtus, des voitures élégantes, des fiacres, d’énormes charrettes qui accrochent en passant un cabriolet léger, et le culbutent, etc. Jetez un regard a droite, sur la rivière, toutes les blanchisseuses de l’univers semblent s’être donné rendez-vous ici ; vous les voyez rangées des deux côtés sur de longs bateaux