Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/120

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DE PARIS.

cente future. Ecoutez si vous le voulez ses prophéties ampoulées (I) ; moi, je passe la grille et j’entre dans la cour de ce statuaire, qui est remplie de bustes et de statues en marbre, en pierre bounnes ou mauvaises, mêlées ensemble, et en si grand nombre, qu’à peine reste-t-il un passage étroit pour arriver au logement de l’artiste. Je n’ai pas même honte de m’arrêter devant cette boutique de joujoux d’enfans, où Fanchon la vielleuse joue encore un des principaux rôles, et où je vois avec étonnement que les Français qui s'amusent si volontiers, sont restés bien en arrière des Nurembergeôis pour l’invention et la fabrication de ces joujoux d’enfans (2), tandis que ces derniers seront peut-être bientôt sur-. passés par les Berlinois.

(I) Prenez-y garde, M. Kotzebue, vous montrez furieusemént lé bout de l’oreille ; toutes les fois que vous parlez du projet de descente des Français, il n’y a pas une de vos épithètes qui ne soit ou un pronostic fâcheux ou une grossièreté. Peut-être est-ce là de l’esprit ? en ce cas félicitons-nous ~t ir. (2) Encore une preuve de goût