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DE PARIS

il y a un certain nombre de soldats. A huit ou dix pas du fort est placé un mortier ou canon de bois, auquel est adapté un ressort ( comme aux fusils d’enfant) par le moyen duquel on lance, paraboliquement ou en ligne droite une boule ; la force du mortier est calculée pour un éloignement de huit à dix pas. La boule atteint la forteresse toutes les fois qu’on tire le ressort du mortier ou du canon ; l’art consiste à viser de manière à faire tomber un ou plusieurs soldats, ou bien à attraper le milieu ; dans ce cas le pont-levis se baisse, et par le moyen d’un ressort intérieur qui a été frappé par la boule, il sort de la place un carrosse à six chevaux (dans d’autres il s’élève un drapeau blanc au-dessus de la forteresse), la boule se perd dans l’intérieur et finit par tomber à terre. On conçoit qu’outre tous les avantages déja mentionnes, ce jeu peut en avoir beaucoup d’autres sur celui des quilles : on peut le placer dans le plus petit jardin, et même dans une