Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

108 SOUVENIRS chambre un peu spacieuse. Il faut peu de force pour y jouer, les dames peuvent par conséquent en partager le plaisir ; il est intéressant parce qu’il faut un certain exercice et même de l’adresse pour atteindre le but ; en un mot, je crois avoir fourni, par la description de ce jeu, une addition agréable aux jeux gymnastiques. Je me souviens en outre qu’on regardait avec plus de plaisir la ligne para- bolique décrite par la boule sortant du mortier, que la ligne droite de la boule sortant du canon. Comme la bienséance ne nous permet pas, chère amie, de prendre part à ce jeu sur le boulevard, allons voir un moment ces petits serins de Canarie, que l’on exerce à toutes sortes de tours contre leur nature ; l’un tourne la broche, l’autre, attelé à une brouette, conduit ses camarades ; un troisième est en faction avec un fusil, un sabre et un bonnet de grenadier ; un autre ne bouge pas de l'épaule de son maitre, quoique celui-ci batte le tambour pour le faire sauver ; un autre tire le canon qui fait tomber