Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/162

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DE PARIS le public, sans avoir aucun égard à moi. Il est difficile qu’un voyageur ne fasse pas du tout mention de lui dans la relation qu’il publie ; mais il doit avoir l’attention de ne pas se mettre au premier rang (I). Quand le premier consul eut fait le tour, il revint entre les deux autres consuls ; puis il témoigna que l’audience était finie, et resta debout jusqu’à ce que tout le corps diplomatique se fût retiré. Ce qui suit la présentation au premier consul n’est rien moins qu’agréable. Le lendemain, les musiciens de sa garde se présentèrent chez moi pour me féliciter sur mon bonheur, c’est-à-dire qu’ils vinrent me demander de leur faire un cadeau. Comme ils n’étaient que deux, je crus faire assez en leur donnant à chacun un écu de six francs ; mais ils partirent fort mécontens, et me déclarèrent qu'ils étaient vingt-quatre. (1) C’est cependant ce que vous avez fait par-tout.