Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PARIS.

de difficultés si elle a été précédée par celle à Bonaparte. L’ambassadeur auquel on appartient choisit un jour où le consul Cambacérès donne à manger, soit le mardi, soit le samedi ; et l’on s’y rend après le dîner, c’est-à-dire vers neuf heures du soir. Ces deux magistrats ont dans leurs cours et dans les corridors des sentinelles qui montent la garde , et sont sous le commandement d’un officier. Leurs palais sont grands mais simples et sans faste ; de beaux gobelins sont le seul ornement remarquable qui les distingue. Il y a dans l’antichambre, comme dans toutes les grandes maisons de Paris, un domestique qui vous demande votre nom, et le répète à haute voix dans le salon au moment où vous entrez. Cet usage a un côté très-avantageux en ce que la compagnie rassemblée sait tout de suite quelle est la personne qu’elle va admettre au milieu d’elle ; mais, d’un autre côté, on ne saurait nier que cela ne soit souvent très- désagréable pour celui qui