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SOUVENIRS

car c’est l’amour de l’humanité qui l’a seul dirigé dans la recherche des moyens d’abréger les souffrances des malheureux condamnés à périr de la main du bourreau. On a souvent publié en Allemagne qu’il avait été la première victime de la guillotine ; mais il se porte très-bien, et n’a jamais couru aucun danger sous ce rapport. Le consul Lebrun est un homme extrêmemcnt affable et prévenant ; son extérieur est des plus simples, et ses manières très-engageantes. Il est connu dans le monde littéraire par une excellente traduction du Tasse. Son entretien est celui d’un savant profond et d’un homme des plus cultivés. J’ai vu chez lui le littérateur Lagrange, qui appartenait jadis à notre pays, et que j’ai revu avec plaisir tout aussi honnête homme qu’il l’était à Berlin (I). Son mérite est si généralement reconnu, (1) Pourquoi M. Lagrange aurait-il perdu quelque chose

de son savoir, de ses qualités aimables et de sa