Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/180

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DE PARIS 161 elle signale chaque jour par des bienfaits. Je sais que ce n’est pas un grand mérite pour des gens riches de donner de l’argent, et même d’en donner beaucoup ; mais c’est la façon de donner qui en fait le prix et c’est sur-tout en cela que j’ai trouvé madame Récamier noble et bienfaisante. Il est impossible qu’elle ait voulu faire parade devant moi de sa bienfaisance (comme quelques envieux l’ont prétendu), car j’avais entrée chez elle à toute heure du jour, et j’ai été souvent le témoin inattendu de plusieurs actes d'humanité. Je n’oublierai jamais ce beau jour où je la trouvai seule avec une jeune fille sourde et muette qu’elle avait recueillie en allant se promener dans je ne sais quel village. Cet enfant avait été élevé à ses frais pendant quelque temps ; elle lui avait ensuite procuré une place

faire l’éloge de quelqu’un est par trop inintelligible ; quant à moi, j’estime que ceci est un logogryphe indéchiffrable.