Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/192

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DE PARIS. mière vague et incertaine. Ce sont les restes informes du XIIe siècle. On voit sous cette voûte les statues de rois et de reines, à genoux sur leurs tombeaux, dans l’attitude de la dévotion ; ces statues ont les mains plates, et jointes ensemble ; tout ce qui les entoure, les vitraux même, datent d’une époque très-reculée ; tout y est sombre et triste, et il est impossible de marcher dans cette obscurité des tombeaux sans être saisi d’une terreur secrète. De là, on passe dans la salle gothique, où sont rassemblés les monumens du quatorzième siècle ; là, il n’est pas une statue, pas même une pierre employée comme ornement, qui ne soit un reste des monumens de ce même siècle. Le curieux, bravant le temps, continue de marcher ainsi de siècle en siècle, jusqu’au dix-huitième ; il arrive enfin à l’allée des Ombres, dans l’Elysée (ancien jardin du couvent) ; là, il s’arrête devant un grand homme, ou va se reposer sur la tombe du bon La Fontaine. J’espère ne pas ennuyer en décrivant