Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PARIS

seulement que les chasseurs français, qui n’ont pas en ce moment d’autre occasion de s’immortaliser (1), s’amusent à graver leur nom sur le marbre qui couvre les cendres de cet homme célëbre. Le nom du troisième régiment de chasseurs figure sur ce monument pastoral, comme un fusil au milieu d’une touffe de roses (2). J'ai vu, en passant, le cabinet de Lavater. Ce qui m’a paru le plus remarquable, ce n’est pas le grand nombre de figures qu’il a rassemblées, mais bien lés inscriptions qu’il a placées en-dessous de chaque visage, signifiant ou insignifiant. On connait son style énig-

(1) S’il était possible de prendre cela pour un éloge, sans doute il paraîtrait délicat et fin ; mais après avoir lu l’ouvrage de M. Kotzebue, et s’être bien pénétré de l’esprit qui l’a dicté, on ne peut s’y méprendre : il est clair que c’est une grossiereté. Au reste, son séjour à Paris a dû lui apprendre, et l’univers lui dira, que les soldats français n’ont pas besoin de graver leur nom sur le marbre pour s'immortaliser. (2) Cette comparaison est aussi juste et aussi fine que son raisonnement.