Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/335

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MARCHE DE LA DEUXIEME ARMEE. 327 la réserve marcha en avant, par la grande route, sur Châ- teau-Renault et refoula des Haies l’ennemi qui y avait déja pénétré; mais celui-ci porta de nouveau en avant quatre fortes colonnes et mit en position, contre la localité, quatre batteries : les Allemands durent se retirer derrière le ruis- seau de la Brenne. Dans l’intervaJle, le 16° régiment d’infanterie qui, s’é— tant mis en marche sur Vendôme, avait déjà atteint Am- bloy, était revenu à Saint-Amand pour porter secours aux troupes engagées. La 38* brigade, dès lors au complet, se · déploya entre Neuve—Saint-Amand et Saint-Amand, aya11t une masse considérable de cavalerie sur les deux ailes. Mais comme la ville fut évacuée par suite d’un malen- tendu, le général commandant la 6* division de cavalerie, duc Guillaume de Mecklembourg, ordonna la retraite. L’in- fanterie, il est vrai, s’arréta à Huisseau ou elle s’établit dans des cantonnements. L’avant-garde retourna à Am- bloy, la cavalerie y revint aussi, ainsi qu’à Villeromain. Pendant les engagements soutenus à Saint—Amand, le X° corps s’était avancé, en deux colonnes, sur la rive gauche du Loir, dans la direction de Montoire, tout en laissant, sur la rive droite, un bataillon en avant de Vendôme, afin de permettre .au 111* corps de déboucher en toute sécurité par cette ville. Quand, à l heure, la 20° division atteignit Saint-Rimay, elle trouva les hauteurs s’étendant de l’autre côté du Loir occupées par les troupes du général Barry. Toutes les bat- teries se mirent en position sur le bord gauche, et bientôt elles eurent refoulé l’ennemi du fond très large de la vallée; mais sur le front de la division le défilé des Roches résis- tait à toutes les attaques. En conséquence, on tit rétablir par les pionniers, plus en aval, le pont de Lavardin qui