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taient des reliques de saint Georges, et qui s’étaient arrêtés en route dans un certain oratoire, ne purent soulever la châsse où étaient ces reliques, aussi longtemps qu’ils n’en eurent pas laissé une partie dans cet oratoire.

IV. On lit dans l’histoire d’Antioche que, durant la croisade, comme les chrétiens allaient assiéger Jérusalem, un jeune homme merveilleusement beau apparut à un prêtre. Il lui dit qu’il était saint Georges, chef des armées chrétiennes, et que si les croisés emportaient de ses reliques à Jérusalem, il serait là avec eux. Et comme les croisés, assiégeant la ville, n’osaient point grimper aux échelles par crainte des Sarrasins qui défendaient les murs, saint Georges se montra à eux, vêtu d’une armure blanche qu’ornait une croix rouge. Il leur fit signe de le suivre sans crainte à l’assaut des murs. Et eux, ainsi encouragés, ils repoussèrent les Sarrasins et conquirent la ville.



LX


SAINT MARC, ÉVANGÉLISTE
(25 avril)


I. L’évangéliste Marc était de la tribu de Lévi et remplissait les fonctions de prêtre. Baptisé par saint Pierre et instruit par lui dans la foi chrétienne, il l’accompagna lorsque ce saint partit pour Rome. Et là, comme saint Pierre prêchait l’évangile, les fidèles prièrent Marc de mettre par écrit le récit de la vie du Seigneur, de façon à leur en laisser un souvenir durable. Marc écrivit donc ce récit, tel qu’il l’entendait de la bouche de son maître saint Pierre ; et celui-ci, après avoir examiné son travail et en avoir constaté la parfaite exactitude, l’approuva comme pouvant être admis par tous les fidèles.