Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/149

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bien vite, parce que j’ai encore trop de choses à régler ici.

Mille amitiés !

R. W.



116.

Vienne,[1] 11 Mai 61.

Je viens d’assister à la répétition de Lohengrin ! L’effet incroyablement saisissant de cette première audition, dans les circonstances les plus belles et les plus douces, tant pour l’artiste que pour l’homme, je ne puis le tenir enfermé en moi-même, sans vous le communiquer aussitôt. Douze années de ma vie — et quelles années ! — je les ai revécues ! ! Vous aviez raison de me souhaiter souvent cette joie ! Mais nulle part elle n’aurait pu m’être donnée aussi complètement qu’ici ! Ah ! si vous étiez là demain !!…

Mille cordiales amitiés !

R. W.



117.

Paris, 27 Mai 61.

J’arrive à l’instant, et je trouve la charmante lettre de la chère enfant, réexpédiée de Vienne, où elle devait m’apporter une joie pour mon anniversaire. Indescriptiblement beau, l’effet de ces lignes, à présent qu’on s’est revu dans l’intervalle : un rêve est devenu vérité pour se dissoudre de nouveau dans la brume du souvenir !

  1. Voir Glasenapp, II, 2, 316 et suiv.