Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/348

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Siegfried.
Prompts, au départ !
Ma barque est là :
Vite, nous, à la roche.
(Il se rapproche de Gunther pour s’entendre avec lui.)
Une nuit, au fleuve,
reste en la barque.
La femme t’y rejoindra.
(Il s’apprête à partir et fait signe à Gunther de le suivre.)
Gunther.
Sans nul repos tu pars ?
Siegfried.
Je n’aspire qu’au retour.
(Il se rend au rivage pour détacher la barque.)
Gunther.
Toi, Hagen,
ici fais la garde.
(Gunther suit Siegfried vers le fleuve. Tandis qu’ils déposent leurs armes dans la barque, préparent la voile et vaquent à tous les apprêts, Hagen prend sa lance et son bouclier. Gutrune paraît au seuil de son logis au moment où Siegfried, lançant la barque, la pousse d’un seul coup au milieu du fleuve. Hagen, armé de sa lance et de son bouclier, s’assied à son aise à l’entrée du palais.)
Guntrune.
Où donc vont-ils si vite ?
Hagen.
Chercher Brunnhilde au roc.
Guntrune.
Siegfried ?
Hagen.
Siegfried ? Vois par ce trait,
pour femme s’il te désire !