Grinçant dans un bouchon !… un couplet de théâtre !
« Un os vivant qu’on scie ! un monsieur ! un rondeau !…
« — Rien. — Je parle sous moi… Des mots qu’à l’air je jette
De chic, et sans savoir si je parle en hindou…
Ou peut-être en canard, comme la clarinette
D’un aveugle bouché qui se trompe de trou.
« — Va donc, balancier soûl affolé dans ma tête !
Bats en branle ce bon tam-tam, chaudron fêlé
Qui rend la voix de femme ainsi qu’une sonnette,
Qu’un coucou !… quelquefois : un moucheron ailé…
« — Soyez muette pour moi, contemplative Idole,
Tous les deux, l’un par l’autre, oubliant la parole,
Vous ne me direz mot : je ne répondrai rien…
Et rien ne pourra dédorer l’entretien.
Trou de flibustiers, vieux nid
A corsaire ! — dans la tourmente,
Dors ton bon somme de granit
Sur tes caves que le flot hante…
Ronfle à la mer, ronfle à la brise ;
Ta corne dans la brume grise,
Ton pied marin dans les brisants…
— Dors : tu peux fermer ton œil borgne
Ouvert sur le large, et qui lorgne
Les Anglais depuis trois cents ans.
— Dors, vieille coque bien ancrée ;
Les margats et les cormorans,
Tes grands poètes d’ouragans,
Viendront chanter à la marée…
— Où battaient-ils, ces pavillons,
Echarpant ton ciel en haillons ?
— Dors au ciel de plomb sur tes dunes…
Dors : plus ne viendront ricocher