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EUGÈNE HOLLANDE
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Bibliographie. — Beauté, poèmes (Perrin, Paris, 1892) ; — La Cité Future (Charpentier-Fasquelle, Paris, 1903) ; — La Vie passe, poèmes (Société Française d’Imprimerie et de Librairie. Paris, 1909) ; — Le Galant Précepteur, un acte en prose représenté sur la scène du théâtre de l’Odéon.

Achevé, mais non publié : Helgé, pièce en cinq actes, en vers, avec chœurs, musique de scène de Paul Dupin ; Hippolyte, pièce en quatre actes, en prose.

En préparation : La Route chante, poèmes ; Un Rêveur, roman.


M. Eugène Holande a collaboré à L’Art et la Vie, à la Nouvelle Revue, à la Revue de Paris, à la Revue Bleue, à l’Événement, à la Justice, au Rappel, aux Droits de l’Homme, etc.


M. Eugène Hollande est né à Paris le 22 février 1866. Il y a passé l’année du siège, dont il a gardé le souvenir. Pendant la Commune, un de ses parents l’emmena dans un village du Nord où il fut, pendant quatre ans, à l’école de la nature, tout en refaisant ses forces que les privations du siège avaient affaiblies au point qu’il manqua mourir de misère physiologique. Boursier de l’État à Évreux, puis au lycée Henri IV, il se distingua par un don des vers que Victor Hugo et Sully Prudhomme reconnurent.

Il vivait alors à l’écart, à la manière d’un rêveur éveillé. Son jeune esprit s’absorbait dans la contemplation extatique de l’Idéal, qui l’attirait invinciblement. Aujourd’hui encore, son âme fervente se montre éprise, sans mesure, de la solitude, qui chez les vrais poètes, favorise l’éclosion des belles œuvres.

Le premier volume de vers de M. Eugène Hollande, Beauté (1892), d’une inspiration élevée, lui mérita les éloges de la critique. On remarqua l’heureuse ordonnance de ces poèmes écrits pour « la perpétuelle glorification de la Beauté qui pénètre toute la vie et qu’on ne connaît bien que par l’amour et la pitié ». Puis il donna La Cité Future (1903), dont la préface explique la pensée : « En dehors de la double fatalité du mal inhérente à la capacité bornée de notre intelligence et à l’imperfection de notre nature physique, les hommes en société s’infligent a eux-mêmes une quantité de maux qu’ils feraient cesser d’un seul coup, sans miracle, par un mutuel amour et la volonté