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LUCIEN ROLMER



Bibliographie. — L’Inconstance, poème lyrique (1897, épuisé) ; — Thamyris, poème lyrique (1900, épuisé) ; — Madame Fornoul et ses Héritiers, roman (Société du Mercure de France, Paris, 1905) ; — L’Hôtel de Sainte-Agnès et des Célibataires, roman (Paul Ollendorff, Paris, 1906) ; — Chants Perdus (Paul Ollendorff, Paris, 1907) ; — Le Second Volume des Chants Perdus, poèmes lyriques, ouvrage couronné par l’Académie française (Société du Mercure de France, Paris, 1910-1911) ; — Maïvine, roman (Éditions de La Flora, Paris) ; — Les Amours Ennemies, roman (Figuière, Paris, 1913) ; — L’Éloge de la Grâce, poèmes et critiques (Éditions de La Flora, Figuière, Paris, 1913).

M. Lucien Rolmer a collaboré à divers journaux et revues. Il a fondé La Flora, revue des Lettres et de l’Art gracieux (1912).

M. Lucien Rolmer, né à Marseille le 31 juillet 1881, est un poète à la fois de nuances délicates et de splendeur, de désir violent et de rêve nostalgique. Il fuit le contact grossier de la matière. Il chante le divin mystère des Songes, tendres ou somptueux, qui bercent ici-bas nos angoisses et nos désirs endormis et qui nous emportent au-dessus de la terre :


Les Songes sont des rois qui visitent les âmes
Et versent l’harmonie et l’éblouissement ;
Les mirages du jour leur ont donné leurs flammes,
Les étoiles des nuits leur tendresse et leur chant ;
Ils tiennent dans les mains de tremblantes corolles
D’où l’Orient s’exhale en magiques paroles…


Après avoir cherché l’oubli de la vie dans « la tristesse de l’amour » et dans l’immobilité d’états d’âme crépusculaires, il a senti vibrer son être à l’unisson des sphères éthérées, il a senti vivre en lui sa pensée immortelle, et il a désiré quitter la terre pour continuer son évolution vers plus de lumière et de bonheur :


Ô berceaux de l’éther, ô refuges des âmes,
Ô constellations qu’habitent les Esprits,

Quand me recevrez-vous dans votre paradis ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je n’ai pas demandé de vivre sur la terre…
Ô Souffle que j’invoque, hymne de la Lumière,

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Dieu de rêve et d’amour que j’ai jadis connu,