Page:Walch - Poètes d’hier et d’aujourd’hui, 1916.djvu/201

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AMEDEE RO:

Mais je sais — comme toi — que le gouffre est mortel, Et je ne plonge pas, — en songeant soudain quel Sourire précieux nuancerait t<>n rêve, Quand tu verrais sur l’eau calme du golfe plut Monter mon dernier souffle en trois bullefl <[ui Crèvent, — Et que je ne pourrais voir ce sourire-là. (L’Aube Juvénile.) SON NOM Son nom! Chère musique inentendue encore! Parmi l’ombre où frémit le silence sonore, Je l’écoute voler épars dans les rumeur?. Je le cherche aux frissons qui frôlent mon oreille. Et ma voix les imite, et ma voix les e>~ L’un après l’autre, et les prolonge, et tombe, et meurt, Sans qu’au fond de mon âme adorante > éveille Un seul écho révélateur... Son nom, il faut qu’il soit câlin Comme aux feuilles d’automne un murmure de brise, Fier comme un serment, et qu’il dise Avec sa foi de femme et son rire enfantin La forme de sa bouche exqui Son nom! Chanson d’abeille à mes tempes en fièvre! Je l’entends qui voltige à l’entour de ma lèvre, N’osant encore s’y poser... Et voici que j’aurai presque peur de le dire... Doux nom, premier aveu qui commence en sourire Et doit s’achever en baiser. (Pour Elle.) NUIT Le soleil mort, C’est la nuit noire Pas une moire Sur l’eau qui dort.