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HÉLÈNE PICARD
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Bibliographie. — La Feuille Morte. pièce lyrique, féerique’ en cinq actes, en vers (typographie Lucien Voile, Privas, 1903) ; — L’Instant Éternel, poème, ouvrage couronné par l’Acad. -mi-- française (E. Sansot, Paris, 1007; 2° éd. 1908); — Petite I: Beau Pays... (Lucien Voile, Privas, 1907); — Les Fresques, p mes (E. Sansot, Paris, 1908).

M m « Hélène Picard a collaboré à divers journaux et revues.

M m * Hélène Picard, née à Toulouse, habite depuis plusieurs années Privas, où son mari, le poète Jean Picard, remplit les fonctions de conseiller de préfecture. Lauréate des Jeux Flo- raux en 1899 et en 1900, elle publia en 1903 son premier volume, La Feuille Morte, magnifique poème, débordant de lyrisme, qui, malgré sa prosodie par trop frondeuse, trouva un accueil en- thousiaste auprès des rares critiques qui eurent connaissance de son apparition. M. Emile Faguet le signala aux lecteurs du Journal des Débats dans son feuilleton dramatique du 7 septem- bre 1903. L’année suivante, M m « Hélène Picard fut couronnée au concours de la revue Fémina; son poème A George Sand fut lu par M m « Worms-Baretta au Luxembourg. Elle est, depuis, membre du jury de Fémina. L’Instant Éternel, paru en 1907 et couronne la même année par l’Académie française, obtint dans la presse un succès éclatant. Ce poème nous fait assister à l’éclo- sion de l’âme féminine à l’amour. « L’Instant Éternel, dit M. Jean Bonnerot, est comme un développement, comme un commen- taire enthousiaste du premier recueil de M mo Hélène Picard, La Feuille Morte. C’est le thème éternel de l’amour et de la nature. Le « poème de la Jeune Fille » et le « poème du Pien- « Aimé » sont la transposition, la paraphrase du poème spîln- dide qu’a été sa vie; et ciiaque pièce de ce livre est une strophe harmonieuse de son immense élégie. Il semble même que ce soit là comme un journal intime d’amour, la notation précise et lyrique au jour le jour du triomphe de sa passion.

« On songe souvent, en lisant ses vers, à ceux qu’écrivit M me Marceline Desbordes-Valmore. On y surprend le même gémissement douloureux el les mêmes plaintes amoureuses et vibrantes. Toute la nature et toutes les choses sont venues se refléter dans sou âme. Les forêts et les jardins ont été les con- fidents de ses premiers émois, comme la Brise jaseuse était la conlidente do la princesse Mirvianne 1 . Elle raconte avec une . V. La Feuille Morte.